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La famille Hainaut

Jean de Hainaut, seigneur de Beaumont, troisième fils de Jean II d’Avesnes, épousa en 1315 Marguerite de Soissons. C’était un des plus vaillants chevaliers de l’époque et nombreux furent ses faits d’armes. L’un deux intéresse notre ville. Les Français étant venus ravager le pays de Chimay, en piller et en brûler les villages, Jean de Hainaut envahit les provinces ennemies à la tête de 1000 hennuyers. Il incendia Segni, Martelles, Regnier, Wes, MaubertFontaine, Aubenton et envoya à Chimay « les grands avoirs et profits qui dedans estoient ». Cette belle équipée se termina le 4 mars 1340. Un tel fait d’armes lui valut une excommunication dont il ne fut relevé que l’année suivante, le samedi après Noël.

Jean de Hainaut, après avoir soutenu longtemps les Anglais, devint homme du roi de France le 21 mars 1346 et lui sauva la vie à la bataille de Crécy. Il mourut en 1357. De son mariage avec Marguerite de Soissons était née en 1317 une fille, Jeanne de Hainaut. En 1326, on la fiança à Louis de Châtillon, fils du comte de Blois. Jean de Hainaut assigna à la future comtesse un revenu annuel de 6000 livres (soit 258000 frs de notre monnaie), à prendre jusqu’à concurrence de 2000 livres sur les bois de Beaumont et pour le reste sur la seigneurie de Chimay. Le mariage de Jeanne de Hainaut se fit en 1336. Par acte daté du Quesnoy, le mercredi après la Toussaint (6 nov. 1336), Jean de Hainaut transporta à sa fille la propriété des villages de Robechies, Macon, Villers, Seloignes, Salles, Baileux, Beauwelz, Monceau, Momignies, des viviers de Beauwelz et de Seloignes et de 1880 muids de bois à prendre dans la forêt de Chimay vers le lieu-dit Pourfer et dans les bois de Fagne.

Jeanne rendit au comte de Hainaut foi et hommage pour ces biens et déclara laisser à son père la vie de Marguerite de Soissons durant, les revenus des terres citées plus haut. De son côté, le comte de Blois avait donné de grands biens à son fils. Il s’était engagé à lui fournir 3000 livres tournois de rentes annuelles ; il lui donna en outre la terre d’Avesnes hormis « tous les fruits issus et revenus qui étaient alors amortis à la dite terre ». Il lui céda de même la terre de Trélon sur laquelle fut assigné le douaire de Jeanne de Hainaut. Le domaine des nouveaux époux était d’importance. La terre de Trélon en relevait, les villages de Robechies, Macon, Villers, Seloignes, Salles, Baileux, Beauwelz, Monceau et Momignies sont nommément désignés comme en dépendant. Ceux de Bourlers, Forges et Spos, Bailièvre et St-Remy y sont compris également. On y comptait de même les viviers de Beauwelz et de Seloignes comme aussi un moulin entre Forges et Chimay. Enfin s’y trouvaient les bois de Fagne et de Thiérache où les seigneurs donnaient à leurs manants des aisances variées. A cette terre venaient s’adjoindre le comté de Soissons et la seigneurie de Beaumont.

 

Source: Louis Dardenne | Château de Chimay